Cour à l'arrière, vers les dépendances de la rue des Prêtres.

Coupe transversale
En 1781 a été édifiée une façade qui donne aux maisons sises aux 6 et 8 Grande Place l'apparence de maisons jumelles. Alors qu'il semble que le logis du nº 6 n'ait pas été bouleversé à cette occasion, de récentes découvertes prouvent qu'il en est tout à fait autrement au nº 8. En effet, la façade du XVIIIe siècle a recouvert une maison médiévale dont il reste d'importants éléments. La façade primitive a, semble-t-il, complètement disparu et la hauteur même des niveaux a été modifiée pour permettre la symétrie de façade avec la maison voisine, le plafond du rez-de-chaussée étant ramené à un niveau inférieur d'environ 50 cm au précédent comme le prouve la construction de "bancs" de chaque côté de la cheminée gothique de l'étage dont les piédroits se trouvent surélevés d'autant. De plus, la maison n'était pas mitoyenne à l'origine car une fenêtre s'ouvrait dans le mur droit, à droite de ladite cheminée. Le mur mitoyen avec le nº 6 et des dépendances à ouvertures en plein cintre opèrent la jonction entre ce logis et les bâtiments agricoles. La ferme qui ouvrait sur la rue des Prêtres était constituée d'une écurie et d'une grange au rez-de-chaussée et d'un logis à l'étage, sans qu'on relève ici, comme au nº 6, de vestiges de cheminée. (Cette coupe regarde du côté de la maison nº 6 Grande Place. Les cheminées médiévales ont été découvertes contre l'actuel mur mitoyen du nº 10.)

Plan du rez-de-chaussée
La porte s'ouvre sur un long couloir dallé qui mène à la cuisine, meublée d'un belle cheminée du XVIIIe siècle qui doit son élégance à l'entablement de son manteau légèrement incurvé. La cuisine elle-même ouvre sur le jardin. À droite, deux grandes pièces en enfilade dont la première ouvre sur la Grande Place et conserve les vestiges d'une cheminée et d'une niche peinte médiévale.

Plan des caves
La partie des caves située sous l'habitation et donnant sur la place est à poutres et à solives : c'est la cave de la maison médiévale, récemment datée de 1320 par dendrochronologie (1).
En contrebas de celle-ci, une deuxième cave avance d'environ 7 mètres sous la place. Elle est constituée d'un ensemble de niches voûtées qui s'organise de part et d'autre d'un boyau central (2).
À l'arrière enfin, une troisième cave (3), dont la partie centrale en pierre de taille est voûtée et dont les angles sont chanfreinés, a été agrandie à l'avant et à l'arrière pour joindre les murs actuels. Sur la partie droite, une partie voûtée aurait pu être un accès à la maison.

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