Association Loi 1901
Au cours du temps, à une date indéterminée mais sans doute au XIXe siècle, les éléments médiévaux ont été dissimulés voire partiellement détruits. Une minutieuse campagne de dégagement récemment entreprise a permis de les redécouvrir. L'œuvre la plus spectaculaire est, au premier étage, une monumentale cheminée du XVe siècle, adossée au mur de pierre de taille. Le manteau est constitué de deux piédroits fasciculés supportant un entablement très important. l'ensemble a été malheureusement sérieusement mutilé : en effet, la cheminée a été emplie de grandes pierres de taille ne ménageant que l'emplacement d'un foyer de petites dimensions, fermé par un rideau, et elle a été recouverte d'une épaisse couche de torchis, de même que le reste du mur contre lequel elle est adossée. Pour que ce torchis adhère, la pierre a été piquetée.
La constitution des piédroits rappelle ceux d'une autre cheminée toute proche de Marville (dessin ci-dessus) et permet de rêver à ce qu'ont pu être les côtés de l'entablement. Cependant, ici, une des colonnettes est constituée par une branche écotée et feuillue, décor dont on trouvera d'assez fréquents exemples dans le bourg à la fin du XVe et au XVIe siècle (photos ci-contre).
L'entablement était surmonté par une grosse branche ronde (dont la taille est comparable au tore de la cheminée du rez-de-chaussée). À ses rameaux pendants semblaient être attachés les blasons et les supports de celui du milieu. À sa base court une branche écotée. La cheminée était entièrement peinte et a gardé, semble-t-il, sa couleur d'origine. Il est difficile de savoir comment se présentaient les blasons qui, sans être parfaitement lisses, n'ont pas été piquetés systématiquement et pourraient avoir été peints ou destinés à l'être. Les piédroits ont été complétés par des sortes de "bancs" lors du changement de niveau du plancher, quand on construisit la façade de 1781.