Elévation sur la Grande Place de deux maisons dont les façades jumelles ont été refaites au XVIIIe siècle et portent la date de 1781, au milieu du dernier niveau. Aux deux extrémités du toit, on a remployé d'anciennes gargouilles. Pour chaque maison, l'accès à la cave s'ouvre sur l'usoir. Le rez-de-chaussée comporte deux fenêtres aux linteaux cintrés qui sont celles d'une grande pièce d'habitation, et une porte, sur la gauche, avec "fenêtre en dessus de porte" dite en Lorraine "imposte" vitrée. Ces portes s'ouvrent sur un couloir qui, au nº 6 accède à la cour, au nº 8 à la cuisine. Pour chaque maison, à l'étage, trois fenêtres éclairent les pièces sur la Place. Au-dessus, trois autres, à peine plus petites, s'ouvrent sur un comble important. Au-dessus enfin, trois œils-de-bœuf ovales donnent du jour au grenier. Ces maisons s'élèvent sur d'importantes caves remontant au XIVe et au XVe siècles, voûtée pour le nº 6, et, pour le nº 8, sous plancher, soutenu par des poutres datées par dendrochronologie de 1320. Ayant été au cours des siècles transformées en exploitations agricoles, elles se sont vu, à cet effet, adjoindre des fermes ouvrant sur la rue des Prêtres en contrebas, devenues de longue date, y compris le logis, à usage exclusif de dépendances agricoles. Elles présentent donc aujourd'hui un plan très allongé, selon une disposition devenue fréquente à Marville. Trois degrés successifs pallient la déclivité entre la Grande Place et la rue des Prêtres, ce qui fait que le niveau des caves de la Grande Place correspond au rez-de-chaussée de la rue des Prêtres.

Date sous la corniche du toit